Tai chi chuan

Yangjia Tai chi chuan

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« Toutes les parties du corps doivent être liées entre elles comme des perles enfilées sur un cordon »

                                                           Wou Yi-Chien 

Le tai chi chuan ou tai chi ou taiji quan []est un art martial chinois, dit « interne » (neijia), d’inspiration taoïste. Souvent réduit en Occident à une sorte de gymnastique, il est apprécié de tous pour son effet bénéfique sur le corps et la santé ainsi que par les personnes s’intéressant aux arts martiaux.

  • les mouvements ont, à la fois, une application martiale (esquives, parades, frappes, saisies, …) et énergétique ;
  • il aurait été créé et développé par des moines médecins ou guerriers taoïstes ;
  • le tai-chi-chuan se pratique à mains nues mais est associé à des arts utilisant des armes (éventail, épée, bâton…).

Les sinogrammes du tai chi chuan sont composés des éléments taiji, « faîte suprême » et quan,  « poing, boxe » c.à.d. « boxe du faîte suprême » ou « boxe avec l’ombre » car l’observateur a l’impression que le pratiquant lutte contre une ombre. Une autre traduction courante est « la boxe de l’éternelle jeunesse », le faîte suprême pouvant être traduit moins littéralement par « immortalité », but suprême de l’alchimie taoïste.

Le tai-chi-chuan est un qigong. Il implique un travail sur le souffle et non sur la force musculaire. C’est pourquoi l’entraînement du tai-chi-chuan est tout d’abord exécuté lentement pour sentir les flux du souffle vital qi, en vue d’exercices d’alchimie interne plus approfondis. Le centre de gravité et la respiration doivent être amenés au niveau de l’abdomen, au dantian inférieur.

Les mouvements de cette gymnastique chinoise visent à activer et à maîtriser l’énergie, le souffle interne et vital de l’être pour effacer les dysharmonies engendrées par la vie quotidienne.

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Il est dit dans le Traité sur le tai chi chuan : “ Tout réside dans l’emploi de la pensée au lieu de la force ”.

Pendant la pratique du Tai Chi Chuan, tout le corps est détendu, de sorte que pas la moindre énergie grossière ne subsiste et ne stagne entre les os, les muscles ou les veines, vous ligotant ainsi à vous-même. C’est alors seulement que l’on peut effectuer les passages d’un mouvement à l’autre avec légèreté et facilité, et exécuter les mouvements tournants avec beaucoup plus de naturel. Certains doutent qu’il soit possible d’avoir une force durable sans l’emploi de la force musculaire, mais le corps humain possède des canaux de circulation du souffle, de même que la terre a ses rigoles.

Si les rigoles ne sont pas obstruées, l’eau coule ; si les veines ne sont pas bouchées, le souffle circule. Lorsqu’une énergie raide emplit ces canaux, le sang et le souffle sont gênés, les mouvements tournants manquent d’agilité et il suffit de tirer un cheveu pour que tout le corps suive. Si, au lieu de la force musculaire, on emploie la pensée créatrice, là où la pensée parvient, le souffle parvient. De la sorte, le sang et le souffle circulent continuellement dans le corps sans s’arrêter un seul instant. Grâce à un long entraînement, l’on acquiert la véritable énergie intérieure, et comme le Traité sur le Tai Chi Chuan le précise : “ La souplesse et la flexibilité extrêmes produisent la résistance et la rigidité extrêmes ”.

« Soyez aussi léger qu’en se posant sur vous, même un tout petit oiseau ne pourrait s’envoler ou qu’une mouche ne saurait atterrir »

                                                                                             Wang Chung Yueh

Ceux qui sont familiarisés avec la technique du tai chi chuan et la maîtrisent, ont les bras semblables à du fer entouré de coton, la force y est enfouie profondément, tandis que les disciples de l’école exotérique manifestent la force musculaire dans l’action et semblent flotter dans l’inaction. Cela prouve que leur force musculaire n’est qu’une énergie superficielle.

Quand on emploie la force musculaire à la place de la pensée créatrice, l’adversaire peut très facilement vous inciter à vous mouvoir.

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Selon la légende, la véritable création de Chan San Feng, qui deviendra la base de la vieille école Yang (Lao jia) aurait consisté en une série d’enchaînements connus sous « les 13 postures » (Shi san shi). Le Shi san shi est considéré comme la synthèse des mouvements essentiels du « Tai ji quan » et la vieille école Yang l’enseigne toujours aux débutants avant de les laisser passer à l’apprentissage des « duan » (séquences du grand enchaînement). En fait, tout le tai chi s’y trouve. Il est constitué de 3 séquences de mouvements qui se répètent dans les 4 directions cardinales (3 x 4 = 12), auquel il faut ajouter la position de départ, qui est aussi celle de la fin, conçue comme la position centrale.

Maître Wang Yen-nien a été un des grands maîtres de Taiji de l’école Yang, reconnu et respecté par tous. Il fut l’élève de Zhang Qinlin qui lui transmit le style Yangjia Michuan Taiji quan.

Le Yangjia Michuan Taiji Quan est la transmission secrète du Taiji quan par la famille Yang. Cette école resta longtemps réservée aux seuls membres du clan Yang. Mais un jour, Yang Luchan dut, malgré lui, enseigner le Taiji quan à la garde impériale des Qing, dynastie mandchoue dont le clan Yang souhaitait le renversement. Aussi, afin de ne pas révéler la quintessence de son art, il simplifia volontairement la technique. Par la suite, cette forme simplifiée se répandit à travers la Chine et la forme traditionnelle Yangja Michuan ne fut révélée que beaucoup plus tardivement.

Le cours qui comprend la pratique du Shi san shi et du Grand enchaînement est celui étudié au sein de la Yangjia Michuan.

Voir la rubrique « modalités »  pour l’organisation de l’enseignement.

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